1. |
L'Or & Le Sabre
03:26
|
|||
L’Or et le Sabre
Le son est divin, la plupart l’ignore
Il me mena sur le terrain d’un maître sculpteur d’Or.
Des guerriers s’y retrouvent autour des flammes
Où l’on forge et aiguise les précieuses lames.
A mon tour j’ai appris à frapper le métal
A y imprimer mon rythme, à l’imprégner de mon âme.
Peaufiner ma technique, faire fuser les syllabes.
J’étais prêt à jaillir mais il me manquait une arme.
Terré dans mon trou, la tronche dans l’taffe
J’ai trimé, trait par trait, trouvé la trame.
Terre à terre, théorise, taylorise… à la trappe.
Il me manquait un truc, pas dans l’trip, trop dans l’traque.
Le maître vint près de moi. Il plaça dans ma paume
Mon cœur car sans celui-là mes actes seraient pauvres.
L’Or, la lame, le vocable et un squad de barjots,
Nous sommes 7 devant toi à représenter les nôtres.
Notre clan passe son être à combattre l’insipide
Dont la masse, doit-on reconnaître, a appris à se réjouir.
Le petit monde aime son sérail, il déteste qu’on entende
Une poignée de samouraïs déferler sur ses bandes.
Aussi loin que le temps le permettra je marcherai
Entouré de combattants, se battre ou expirer.
Si l’on me fauche, je tomberais l’avenir entre les pattes :
Le cœur sur la main gauche, le katana dans la droite.
Je n’ai pas de testament, du moins rien de signé,
Je lèguerai mes biens à mes frères non résignés.
L’Or et le Sabre : créer, persister.
L’Or et le Sabre, continuer d’exister.
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
2. |
Jean Jau
03:33
|
|||
Jean Jau
Jérèm se lève comme chaque matin
Traîner sa flemme de BAC -1.
Jérèm se lève comme 4 matins
Pour faire sa grève de lycéen.
Une fois par an depuis 40 piges
On se rebelle, les lycées se figent.
Rien de violent, rien de gênant,
C’est ça la France mais pas seulement.
François, 30 piges, dans la Police
Embrasse sa femme et le front de son fils.
Aujourd’hui, François va bouger
D’la barricade devant un Lycée.
Chemin faisant
Et Johnny écoutant,
François fantasme sur son joujou
Qui crache des billes en caoutchouc.
----------------------------------------------------------------------------------------
C’est ça les gars
Faut s’battre pour ses idées
Et quand on n’en a pas
On prend c’qui traîne à la Télé.
Allez les gars
Faut s’battre pour le pays.
Comme l'Egypte et la Tunisie
Ca va finir en pyrolyse.
----------------------------------------------------------------------------------------
Ça fait les chauds
Devant le lycée Jean Jau.
Fort de son esprit rebelle
Jérèm déplace une poubelle.
Là pour François
Voilà la belle occase.
Il n’a pas pu résister
A tester son nouveau jouet.
Légères blessures
Selon la Préfecture.
Rien qu’une rétine décollée
Et quelques os d'la face cassés.
Rien d'bien nouveau,
A la matraque ou au flashball
A chaque grève ça mate violemment
Sauf pour les flics évidemment.
Aujourd'hui en France
Quand nos keufs manifestent
J'aimerais à leur tour qu'on leur casse
La gueule à grands coups de CRS.
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
3. |
Vide
03:37
|
|||
VIDE
Se faire lâcher, chuter, aller toujours plus bas.
Heurter le fond dans le bruit d’une carcasse sèche.
Se rompre contre l’indifférence d’un pavage froid.
Laisser aux cafards le contenu de sa cabèche.
A bien regarder, quoi de plus confortable ?
Rien n’est complexe, plus la moindre brèche.
La fraîche, les prêches, rien ne m’accable.
J’suis pénard, posé, plus cool que Ganesh.
J’ai la dégaine d’un grand voyageur
L’air apathique, la gueule contre la vitre.
Je mate inerte ce qui se passe dehors.
J’ai les valoches bleuâtres sous les orbites.
Bras ballants, regard hagard
Mal à l’aise jusque dans mes charentaises
J’me sens chez moi comme dans un hall de gare
Je suis sans vie, de trop, entre parenthèses.
J’ai autant de capital sympathie
Qu’un juge russe pour Surya Bonaly,
Autant d’âme qu’un clavier Bontempi,
Aussi affriolant que Sardou Jackie.
Spleen and spliff
Régime déprime
J’plane à moins 10 000
Mode 100% furtif.
J’me mets la race version Leaving Las Vegas
Je reste dans mon coin à me surdoser
Me manquerait plus qu’une petite chaudasse
Et je bois la vie en roooooooosé.
Pourquoi tu me regardes ?
Pourquoi tu m’écoutes ?
D’ailleurs pourquoi je te parle ?
Allez dégage, passe ta route ou paye ta goutte.
La tête dans le sac
Les doigts dans la prise
Le bide en vrac
Les fils qui se bisent.
J’écris gauche,
J’chante pas droit,
Et j’m’en bas les paluches.
Rien n’est beau,
Rien n’me va,
J’ai l’charisme d’une merluche.
Se sentir bien,
Mal m’en a pris.
C’est sortir d'un mal
Pour tomber dans un pire.
Rien ne me tient
Sur moi tout glisse.
Si moi ça va ? Si moi ça va !?!?!?
Mieux ce serait excessif.
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
4. |
La Sale Equipe
04:33
|
|||
LA SALE EQUIPE
La Sale Equipe, débiteurs de verres, tirailleurs d’élite
Le genre d’équipe qu’on évite de décevoir sur la bière.
Fais pas le timide, prend des hectolitres, on est que 7 ou 8
Mais tu nous croiras 1 000 entre le bruit et les potes qu’on va s’faire.
La Sale Equipe c’est le CROU fait de larmes, de sueur et de sang.
Ça te tord, ça t’étire, ça t’étripe sans mettre de gants.
La Sale Equipe tape les glands, check les pognes des petits de devant
On s’organise calmement, on forme un môle pénétrant.
Tout est de bois sauf la langue, que du solide chez nos avants
Crache sur le clan et j’t’éclate l’entre-jambe.
Vésicule
J’me fais pas de bile tant que j’ai des burnes.
T’es trop addict
Mes bras sont aussi gros que mon beat.
C’est velu, c’est trapu, gaulé comme un Moscato
On met nos plus belles phalanges pour te soigner les os.
On sort la boîte à pêches
Comme un grand soir de crunch
En entrée salade de seiches
Puis du rosbif au brunch.
3-7-point-7 tous des pervers
Si t’es d’accord jeune biker mets les roues en l’air.
Si Arsène part en boule on lui braque Mesut.
Et si Ozil paie le mazout on le dépose à Dortmund.
On a fait main basse sur l’Arsenal,
Pas sur le Fair Play financier on laisse la caisse aux crèves la dalle.
On prend au bond la balle
On te dédie l’album
Qui soigne ta crise de foi
Ou ton excès de sébum.
C’est l’anti sinistrose
Qui ne s’adresse qu’au gosse
Baignant nu dans la prose
Un petit pois sans sa cosse
Qu’on aurait bercé
D’idées controversées
Sans oublier de préciser
Que la pensée est une fleur du passé.
La Sale Equipe c’est débile, ça déboule et tu débandes.
Elle te fait peur, elle te fait fuir, t’as tes papattes qui tremblent.
La Sale Equipe c’est débile, ça déboule et tu débandes.
Elle te fait peur, elle te fait fuir, t’as tes papattes qui tremblent…
La Sale Equipe c’est débile !!! Ouais !
La Sale Equipe ça fout les boules !!! OUUUUUUHHHHH !...
La Sale Equipe c’est débile !!! Ouais !
La Sale Equipe ça t’file la chtouille !!! OUUUUUUHHHHH !...
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
5. |
Fourbe
04:47
|
|||
Fourbe
La bête est fourbe, La bête est folle.
A mesure que je m’embourbe Elle s’accroît, elle s’affole.
Pris dans la tourbe Mes forces s’envolent,
Mon dos se courbe L’animal caracole.
D’aucuns rêvent de ses courbes, De lui mettre un licol.
Je m’enfonce dans la bourbe Comme se noie dans l’alcool
Un amateur de bourbon au teint viticole
Je deviendrai le bourdon qui les piquera au col.
-------------------------------------------------------------------------------------
Chaque jour un peu plus S’ouvre le recueil de mes peines.
Je ne ferai guère plus montre du Souffle du battement de mes veines.
Comme Adam, mis à nu, Souffre à l’exclusion de l’Eden.
Je ne veux pas que tu sois vue Sous le maillage de tes laines.
Oui j’ai le Spleen Mon Helena.
Je me fais de la bile, Du méléna.
Tu pars suivre ta lubie Qui est née là
Puis me laisses sans prévenir Avec notre aîné là.
-------------------------------------------------------------------------------------
Ma Belle Hélène A la longue tresse
Je suis ta poire Plus que ton Roi.
Malgré mes peines Jolie princesse
T’es mon espoir, Mon cheval de Troie.
Je reviendrai brillant, éclatant, imposant
Une immense bête à frime, un incroyable talent.
J’aurai plus d’abdos que Leonidas dans 300
Je changerai en servant chacun de tes prétendants.
Je n’userai plus de charme mais de muscle uniquement
Je te prendrai de force version Alexandre le Grand
J’t’envahirai abondamment Bucéphale chevauchant
Je serai ton Roi, ton Empereur, ton Conquérant.
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
6. |
Corinthians
04:49
|
|||
CORINTHIANS
Trop peu de temps pour en gaspiller
A s’en faire piller ou pire s’ennuyer platement.
L’heure laisse ses peines aux indolents,
Rien d’utile ne stagne, seul le vide attend.
Trop d’amuseurs à se caresser
A se faire briller, à se magnifier seulement
La vacuité heurte fatalement,
Le faux n’a pas d’écho, aucune psyché ne ment.
Sois libre, sois fort, sois toujours toi-même
Prends ton tour on n’t’en filera pas de deuxième.
Une vie, pas d’autre chance.
Unique, pas d’renaissance.
Ni boss ni star ni clan ni prophète
Nul ne fera pour toi les bons choix.
Nul à part toi,
Nul à part toi,
Rien à part toi.
Tu es ton modèle.
Socrates te le dira
Reste dans ton match Mitch.
Intègre au mieux ton squad,
Brosse clairement ta tchatche bitch.
Prends du recul sur toi
Gaffe à n’pas faire les bad speeches.
Regarde où tu vas
Ça t’évitera les back spins.
On saisit cette occase pour saluer les complices,
Ceux dont la Sale Equipe a embrassé le dessein.
Sois sûr qu’ici on sait qu’ça s’agite en coulisses.
Les guêpes taffent sans sourdine, associe toi à l’essaim.
Être riche et fort fascine seulement les petits.
Profits et pouvoirs n’inspirent pas les Grands Esprits.
fred pour le DIRTY
|
||||
7. |
Après La Vie On Rêve
03:42
|
|||
APRÈS LA VIE ON RÊVE
"J’entends que la horde nous rattrape camarades.
Chaque minute passée est un instant perdu
Sur les bêtes qui dévorent sans qu’il n’y ait de parade
Sans jamais se lasser, sans en être repues."
Le calme n’existe pas, brisé aussi souvent
Que frappe le bélier sur la porte qui craque.
De la chambre je vois un été vieillissant
Dormir sur nos lauriers, mourir dans notre lac.
Ne recherchons plus l’ombre d’autant qu’approche la nuit
Elle finira par prendre nos âmes, elle nous aura.
Peu importe le nombre sans la vue ni sans l’ouïe
Je vous garderai mes tendres, vous ne me fuirez pas.
Je remplis mon foyer d’images de vous tous
Quand mes yeux fermeront il me restera ça.
J’entasse dans mon grenier vos rires et vos discours
Quand mes tympans fileront, persisteront vos voix.
Perle à perle j’amoncèle des amulettes de vous
Dans un calme ruisseau qui parcoure mon jardin.
Si parfois je chancèle me suffisent quelques gouttes
Pour contrer les assauts, pour sourire du dédain.
Puis quand l’heure sera là, qu’il faudra l’affronter,
Vous m’accompagnerez jusqu’au bout de la drève*.
Je n’en mènerai pas plus qu’à l’accoutumée.
Vous me répèterez : « Après la vie on rêve ».
A ceux qui me reprochent d’être surtout cigale
Je leur réponds paisible qu’à la dernière bise
Rien que l’on ait en poche ne nous suivra au Diable,
Seuls quelques souvenirs pour ultimes valises.
*allée
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
8. |
Claire Sème
04:44
|
|||
CLAIRE SÈME
Claire sème à tous bouts d’champs
Ses barrettes, ses paillettes.
Souliers, bagues ou vêtements
Tout scintille sur sa planète.
Claire, un printemps désinvolte
Qui éparpille des graines d’astres
Sans regarder qui récolte,
Ne s’alourdit pas de piastres.
Quitte à me faire mal aux pieds
A marcher sur tant d’étoiles
Je vois ses jours verdoyer
On n’ peut rêver plus belle toile.
Claire obscure
Claire ajoure
Demi-lune
Demi-jour.
Claire Cybèle, Clair et net
Claire est belle Claire pas bête
Claire affole Claire bombonne
Belle bestiole Claire claironne
Claire y voit, Clairvoyance
Claire Ivoire, Peau faïence
Et honni soit Qui mal y pense.
Claire n’se montre guère sans effet
Elle ne laisse rien au hasard.
Claire choisit sans se tromper
Feutre, boucles, toilette et fard.
Claire ne brille jamais autant
Que lorsqu’elle est dans son art.
Elle capture le bel instant
Dans les prés ou au boudoir.
Claire est la belle des parages
Mais qu’une nymphe haut-perchée
Lui fasse de l’ombre et Claire rage.
Claire s’aime et aime le cacher.
Claire parade
Festival
Puis Claire doute
Black out.
Claire me gonfle Et je fuis.
Moi je ronfle Et Claire scie.
Claire vous ment Je l’avoue
Mais clairement Moins que vous.
Elle sombrait Claire hier
C’est passé Car j’ai Claire.
De sa Clarté Vient ma lumière.
On n’peut que laisser filer
Ces étoiles sans héritier.
Claire sèmera mais je ne voudrais
Surtout pas être sa moitié.
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
9. |
La Dernière Génération
04:08
|
|||
La Dernière Génération
Elle a besoin de suivre les leaders
De sa lignée dont il est difficile de dire
Ce qui différencie les pires des meilleurs,
Sans éclaireur le bateau chavire.
N'en déplaise aux Brassens
Oui c'est bien le paquebot
De La Méduse ce tableau
Le talent de Géricault en moins.
Dans les lucarnes agréées
Tourbillonnent quelques insectes.
Qu'il soit de PC ou LCD
L'écran nous livre ses lots abjects.
Les gens de notre génération
Sont nourris 100% graillon
De clips MTV sans musique
Et autres productions sans élite.
Seules changent les têtes, pas les équipes,
Toujours les mêmes textes, toujours les mêmes pipes.
Sombre boîte de plastique
Fait office de cercueil
Funérailles numériques
D'éphémères, sans écueil.
Vas-y, enfile
Ta paire de gants qu'on opère
La première Génération à penser être la dernière.
Vas-y, faufile
Ta main au cœur des viscères
De la première Génération à penser être la dernière.
Ceux qui marchent sur nos têtes sont élevés en vase clos.
Ils dirigent le prolétaire dans des costards à 1000 euros.
Ils veillent à ce qu'on s'enferme dans nos réflexes occidentaux
Ils ont fait de l’Éden des bourbiers infernaux.
Et on fait le plein de nos Peugeot et des caisses de l'OPEP
On assèche nos ruisseaux et les artères de nos terres
Pour se barder de matos et de gadgets obsolètes
Dont on recrache les oripeaux au visage de la planète.
A croire que quand tout sera fini
Et que la race sera éteinte
Les derniers Hommes seront partis
Fiers de l'objectif Atteint.
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
10. |
Le Malin
04:01
|
|||
Le Malin
Le plus malin c’est l’mec qui l’ouvre bien grand
Pour dire qu’il a payé moins cher
Même s’il oublie bien trop souvent
De voir un peu plus loin que son blaire.
Il fait confiance aveuglément
A des boites qui vendraient leurs mères.
Il prend bien soin ainsi faisant
D’vider ses rues de tous commerces.
Le futé n’a pas le temps
De savoir-vivre, d’en avoir l’air
Quoiqu’il en coûte il passe devant,
Quoiqu’il demande c’est pour hier.
Le gars habile est un Don Juan
Un stratège de la jarretière
Pour moi cet homme est uniquement
Un prolongement de sa verge.
---------------------------------------------------------------------
Chacun voit le finaud
De sa propre fenêtre
Je n’dis pas qu’il est vil,
Je n’dis pas qu’il est bête.
Mais quel genre de troupeau
Erigerait en maîtres
Ceux qui voient leurs nombrils
Plus gros qu’une planète ?
---------------------------------------------------------------------
Quel genre d’abjecte masse forme-t-on
Lorsqu’on se livre ainsi bassement
Sous prétexte de soif de distinction
A de si petits agissements ?
Le dégourdi a pour seul plan
De construire un CV pour plaire
Il a modelé son cheminement
Pour séduire les dignitaires.
L’avisé a un 4x4 allemand
Ainsi que le crédit qui va de paire
Il adore s’afficher au volant
D’une absurdité financière.
Une façon pour lui j’imagine de paraître
Moins court de quelques centimètres.
Si fin, pourtant, il perd son temps
A se cacher qui il est réellement.
---------------------------------------------------------------------
Quel monde obscène enfante-t-on
Lorsque souscrivent aussi largement
« Leaders », firmes et autres aiguillons
A de si petits comportements ?
Le nôtre je le crains
Celui-là même, parfaitement.
Le nôtre, celui de Caïn
Piqué de haine, d’intempérance.
fred pour DIRTY CHARLY
|
||||
11. |
Aux Gorgones
07:01
|
|||
AUX GORGONES
Qu’on claironne Aux Gorgones*
L’air des anges M’est étrange.
Je m’étonne Qu’on entonne
Des louanges A la fange.
Qu’on bâillonne Sans vergogne
Ses sapeurs** M’est horreur
Quand on donne Leurs charognes
Sans pudeur Aux faiseurs.
Ceux-là même Qui démêlent
Qui demeure De qui meurt
Tuent l’emblème Démantèlent
La valeur Du labeur.
Leurs lois aiment Ceux qui tel
L’arnaqueur Créent des leurres,
D’anathème*** Nous frappent-elles
Si nos cœurs Font des leurs.
-------------------------------------------------------------------------
Sans pareil Croît la faille
Vois la taille Qu’a l’oseille
Note qu’on raille, Qu’on sous-paye
Les abeilles Qui ferraillent.
L’appareil Sort des rails
Les canailles Font conseil
En enjaillant leurs ouailles
Comme j’empaillerais Popeye.
Que l’éveil Prenne un bail !
Que l’on baille Aux corneilles !
Le sérail Embouteille
Et surveille Ses cobayes.
Le CROU veille Aux détails
Nul n’émaillera Nos teilles****.
Qui défaille De l’oreille
D’ses orteils F’ra mangeaille.
-------------------------------------------------------------------------
On ne peut pas espérer
Que les Gorgones pillent le monde
Sans voir proliférer
Des bêtes tout aussi immondes.
On ne peut pas espérer
Que les Gorgones mènent le bal
Sans voir proliférer
Des bêtes tout aussi sales.
*créatures mythologiques malfaisantes d'une telle laideur que quiconque ose regarder leur visage meurt pétrifié.
**mineurs, creuseurs de tranchées
*** réprobation
****écorce du brin de chanvre
Fred pour DIRTY CHARLY
|
DIRTY CHARLY Tours, France
Depuis 2003 Dirty Charly c'est 350 concerts entre beaux plateaux et petits bars surchauffés.
C'est aussi 2 EP
et 2 Albums.
Concrètement, Dirty Charly a des fondations rock, voir très rock (basse, grosse batterie, gratte disto), on y ajoute un saxophone baryton, une trompette et un chant en français pour composer un sextet à la musique robuste et à l'éloquence aussi tranchante qu'adroite.
... more
Streaming and Download help
If you like L'or & Le Sabre, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp